Extrait de Psychologies.com

Publié le par Le Shiatsu: Les sens de la vie

Une thérapie corps-esprit

« Je suis venue au shiatsu à cause de mes insomnies, témoigne Julie. En une séance, le problème était résolu. » Agathe, elle, est allée consulter pour des troubles digestifs. « J’étais tellement tendue que j’avais des “nœuds” dans le ventre et des raideurs dans le cou. La séance m’a beaucoup relaxée. J’ai eu le sentiment de laisser un bon paquet de soucis sur le futon, je me suis sentie plus légère, et mes douleurs se sont estompées dès le lendemain. »

La magie du shiatsu réside dans cette capacité à soigner rapidement les maux du corps comme ceux de l’âme. Nombreux sont ceux qui viennent pour être soulagés d’une douleur physique, et repartent apaisés d’une souffrance morale. Le shiatsu n’est pas pour autant une thérapie miracle. Maladies chroniques, dépressions ou problèmes de dépendance ne se soignent pas en une séance. « Mais le shiatsu peut être d’une aide sérieuse », assure Isabelle Laading, praticienne et enseignante en Saône-et-Loire, auteur de “Shiatsu, voie d’équilibre” (Désiris, 1999). Le centre de désintoxication pour alcooliques où elle exerce a d’ailleurs obtenu le meilleur taux de réussite du département. Dans le cas de maladies graves – cancer, sida, maladie d’Alzheimer, etc. – le shiatsu ne guérit pas, mais peut soulager. Ainsi, plusieurs praticiens attestent qu’il permet d’atténuer les effets secondaires d’une chimiothérapie ou d’une trithérapie.

Il existe cependant des contre-indications. Un shiatsu ne devra pas être effectué sur des lésions ouvertes, des inflammations, des ulcères, ou dans le cas de malformations graves. Claude Didier, le secrétaire général de la Fédération française de shiatsu traditionnel (FFST), le déconseille aux grands asthmatiques et aux cardiaques. En cas de fragilité osseuse, surtout chez les enfants et les personnes âgées, la manipulation sera plus douce et, sur une femme enceinte, certains points abortifs ne seront pas travaillés.

Equilibrer le ki

Conserver ou restaurer cette énergie vitale qui nous anime – appelée ki au Japon, équivalent du qi (ou ch’i) en Chine – telle est la vocation du shiatsu. « Dans des conditions de bonne santé, l’énergie s’écoule librement et de façon équilibrée à travers les méridiens. Quand un fonctionnement inhabituel des organes internes ou une stimulation externe anormale se produit, l’énergie stagne, ce qui entraîne la maladie. Aussi, afin de guérir, l’énergie doit-elle être libérée et régularisée », explique maître Masunaga dans Zen Shiatsu(Trédaniel, 1985), livre de référence pour la plupart des praticiens français.

Suivant les principes de la médecine chinoise, le shiatsu stimule les points d’acupuncture qui manifestent un manque d’énergie et libère ceux qui ont accumulé un trop-plein. Il met véritablement le doigt là où ça fait mal. En s’attaquant aux causes et non aux symptômes, les effets bénéfiques peuvent parfois se faire attendre. Il arrive que l’on sorte de séance avec les mêmes maux, voire que l’on souffre, pendant deux ou trois jours, de nouveaux désagréments, comme des céphalées ou des insomnies. Inutile de s’inquiéter, c’est le signe que le corps se libère. Une image pour mieux comprendre : le corps est comme un lac ; lorsqu’un travail en profondeur y est effectué, cela peut faire des vagues.

Publié dans Articles Shiatsu

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